jardin économique

Les 6 piliers d’un jardin économique

Nombreux sont les jardiniers qui ne comptent pas les dépenses du jardin : Peu importe, le jardin est pour eux un loisir et un plaisir qui n’est pas plus coûteux que d’autres divertissements. Ils ont raison.

Par contre il existe aussi des jardiniers qui regardent à la dépense, en particulier au potager.

Cet article est pour eux. Voici 7 « commandements » pour être économe au jardin !

1 : N’achetez jamais d’engrais chimiques ou autres fertilisants !

Les solutions alternatives sont très nombreuses et très efficaces. Nous vous conseillons même de ne pas acheter des produits utilisables en agriculture biologique !

Le compost est un des meilleurs fertilisants. Faites votre propre compost, votre bilan carbone sera d’ailleurs meilleur. Si vous n’avez pas assez de compost, vous pouvez aller chercher du compost de ville, en général gratuit.

Le fumier, en particulier le fumier de cheval, est une denrée gratuite assez répandue. Souvent les propriétaires de chevaux ne savent pas quoi faire des excédents de fumier de cheval, ils le donnent !

La consoude peut être utilisée pour fertiliser votre terre. C’est sans doute l’engrais idéal. Vous utiliserez feuilles et tiges de consoude pour fabriquer du purin de consoude, mais aussi pour activer le compost, pour pailler, pour mettre dans les trous de plantation, etc…

http://www.b-actif.fr/

http://www.b-actif.fr/purin-de-consoude.html

Les orties utilisées sous forme de purins sont très bonnes pour la croissance des plantes

Le paillage est une technique très utile pour plusieurs raisons et en particulier pour enrichir votre sol. Vous ferez attention à la « soif d’azote » en mélangeant par exemple la paille avec des feuilles de consoude ou avec de la tonte de pelouse.

La cendre de bois apportera à votre sol en particulier le calcium mais aussi d’autres éléments comme la potasse.

Citons encore les engrais verts, le brf…..

2 N’utilisez jamais de produits de traitements de culture autrement dit des pesticides

Vous rencontrerez beaucoup de personnes pour vous dire, sans traitement il n’est plus possible de produire au jardin. C’est faux ? Par contre il vous faudra mettre en œuvre des techniques un peu plus compliquées, citons en 3 :

La biodiversité autant végétale qu’animale. Faites le maximum de cultures différentes dans votre jardin et laissez de la place pour des animaux utiles : coccinelles, mésanges, crapauds, couleuvres, hérissons…

Le compagnonnage des plantes. Vous planterez par exemple côte à côte des fraises et des poireaux, des tomates et du basilic, du maïs doux avec des haricots à rames et des courgettes….. Les différents compagnonnages sont multiples. Chaque plante aide l’autre.

La multiplicité des plantes aromatiques. Chaque plante aromatique a son utilité en cuisine mais aussi au jardin. Elles éloignent bon nombre de prédateurs !

3 : N’achetez que très peu de graines ou de jeunes plants.

Le budget graines peut rapidement devenir important. Il est facile de faire ses graines soit même et c‘est très valorisant. Le problème le plus difficile n’est pas de produire les graines mis de les classer et stocker. En réutilisant vos propres graines vous choisirez aussi les plants qui réussissent le mieux chez vous. Si vous décidez de produire vos propres graines évitez l’achat d’hybrides F1 qui ne se ressèment pas.

Les jeunes plants achetés dans les magasins spécialisés sont très beaux mais ils ont été « poussés » et ils sont très chers. Produire ses plants est un plaisir et procure une économie substantielle.

4 : Utilisez peu d’outils.

Il est possible de cultiver un grand jardin avec 5 à 6 outils seulement. Si votre jardin n’est pas énorme vous éviterez tout engin motorisé. C’est très coûteux mais ces outils peuvent aussi apporter des effets très négatifs. C’est en particulier le cas des engins rotatifs. Ainsi les motoculteurs à fraise multiplient les racines de mauvaises herbes. Si vous avez du liseron dans votre jardin il ne faut absolument pas utiliser de « fraise » sinon vous allez être envahis.

Nous conseillons aussi d’utiliser le moins possible la bèche. Cet outil retourne la terre, les « animaux anaérobies » se retrouvent au-dessus du sol et inversement. Vous dégradez la structure du sol. Pensez qu’aujourd’hui, de plus en plus de paysans ne labourent plus leur terre, alors pourquoi e feriez-vous ?

A noter aussi que l’utilisation de la bèche est souvent mauvais pour votre dos et est chronophage.

Les principaux outils à utiliser : la grelinette, la fourche bèche, la binette ou mieux la houe, le râteau, une fourche pour déplacer des produits et pour pailler et enfin une truelle de plantation. A ces 6 outils vous rajouterez une brouette et vous pouvez jardiner sans dépenser plus !

5 : Achetez le maximum d’occasion

Aujourd’hui on trouve de tout sur les sites de vente de matériel d’occasion. Vous pouvez vous équiper à moindre frais. Vous pouvez aussi faire les vides greniers et autres brocantes sur lesquels vous trouverez plein de matériel mais aussi des plantes et des graines si vous en manquez.

Si vous décidez d’investir dans une serre, votre budget risque d’exploser. Mais ici aussi il est possible de trouver des serres d’occasion à des prix défiants toute concurrence. Le plastique de la serre risque d’être dégradé mais vous trouverez à vil prix des plastiques usagés pour serre chez des maraichers. Ils doivent changer de plastique régulièrement mais vous ferez une bonne action en les récupérant et en évitant ainsi qu’ils aillent polluer !

6 : Faites des échanges

Les échanges peuvent se faire pour tout : graines, plants, légumes, fruits, conseils… Ces échanges apportent beaucoup ! Vous connaîtrez mieux vos voisins, vous ferez des économies, vous progresserez dans vos techniques de jardinage, bref, rien que de très positif !

Les échanges de graines et de plants sont un premier pas. Vous pouvez même vous organiser à 3 ou 4 jardiniers : chacun s’occupe d’une catégorie de graines et de plants et produit pour la collectivité : c’est très favorable au niveau du temps passé mais en plus chacun peut choisir les cultures qu’il préfère et qu’il réussit le mieux.

Les échanges de fruits et légumes sont très gratifiants. Vous avez trop de tomates vous en faites profitez voisins et amis. Ils vous en seront reconnaissants et s’ils ne sont pas jardiniers ils pourront comparer le goût incomparable de vos tomates avec celles achetées en supermarché.

Vous avez planté des kiwis, il y a beaucoup de chances qu’au bout de 4-5 ans la production sera pléthorique, vos amis s’en régaleront !

Il est très fréquent qu’à un moment de l’année nous ayons trop de certains fruits et légumes, par contre à d’autres moments nous manquons. A ce moment votre voisin sera peut-être en pleine production !

Les échanges de matériel ou, dans certains cas, les achats en commun, sont aussi un moyen d’économiser. Ainsi si vous décidez d’acheter un engin motorisé, nul doute qu’il peut servir à plusieurs jardiniers

Avec ces échanges de produits viendront, tout naturellement, des échanges de conseil, sur les méthodes de culture, sur les variétés les mieux adaptées à votre région, sur la transformation et la conservation des fruits et légumes, sur les recettes de cuisine, etc…

Dans le cadre de ces échanges nous vous conseillons vivement d’aller faire un tour sur le site : www.lepotiron.fr

Ce site met en relation les particuliers et les jardiniers (amateurs ou professionnels) qui veulent proposer leur surplus de jardin. En utilisant ce site vous vous approvisionnerez en produits frais de la région, vous ferez des économies et vous dégusterez de bons produits.
Vous aurez aussi l’occasion d’échanger des astuces et de faire des rencontres avec des gens sympathiques autour du jardin. Voir aussi le blog associé lepotiblog.com dans lequel la même équipe partage des astuces et technique de jardinage biologique.

Auteur de l’article : FranceWeb